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Les prérequis à l'écriture cursive

L’apprentissage de l’écriture cursive est un processus long et complexe qui nécessite des habiletés touchant à plusieurs sphères du développement de l'enfant (psychomoteur, affectif et cognitif) et qui sera favorisé par une mise en condition posturale et matérielle.

Voici une liste non exhaustive des prérequis nécessaires avec des idées d'outils à utiliser et d’activités à mettre en place à la maison ou à l’école. Certaines activités pouvant se pratiquer très tôt, avant même la scolarisation.

1. Avoir un bon contrôle postural

Le contrôle postural va pemettre à l'enfant la stabilité, de dissocier les fonctions de son bras afin de pouvoir développer sa motricité fine et l'utilisation d'outils comme le crayon (qui va pouvoir être mobilisé avec des petits mouvements dynamiques efficaces). Il favorise aussi une bonne coordination des deux cotés du corps qui va permettre à la dominance manuelle de s'installer avec une bonne posture. 

Il se consolide après seulement 7-8 ans.  Il faut donc le stimuler au maximum avant cet âge. 

 

  • Les activités extérieures ou intérieures au cours desquelles l'enfant va pouvoir grimper, se suspendre (aux arbres, à une structure, à des barreaux, à des anneaux...), sauter, lancer, rattraper, se déplacer à 4 pattes (mains bien à plat), faire la brouette, vont améliorer la stabilité des membres supérieurs nécessaire à une bonne motricité.
  • L'intégration des réflexes primordiaux par le biais de mouvements corporels naturels (comme le ramper par exemple) ou effectués régulièrement et en rythme permettra de jeter les bases d'une bonne coordination, d'une posture adéquate et de finaliser la latéralisation du jeune enfant.
grande motricité

2. Connaître son schéma corporel

C'est une étape essentielle pour l'enfant car elle influence son aisance, son équilibre, son habileté manuelle, sa confiance en soi ou encore sa capacité à se situer dans l'espace et le temps.

  • La connaissance bien établie du schéma corporel pourra se faire par le biais de jeux dynamiques et d'échanges avec l'enfant, de lecture d'albums ou d'imagiers sur le corps (connaissance du vocabulaire), de comptines chantées à énumération corporelle ("Jean Petit qui danse", "Savez-vous planter les choux"), d'activités artistiques comme le dessin ou la peinture (représentation mentale du corps), de jeux de mimes ou d'imitation.
2. Connaître son schéma corporel

3. Etre bien latéralisé (droitier ou gaucher)

En grandissant, l'enfant va développer une préférence manuelle qui est prédéfinie in utéro. Cette dominance d'une main qui s'observe à travers la manipulation d'objets va être déterminante dans l'apprentissage de l'écriture. Le processus de latéralisation s'achève vers 7/8 ans. 

  • Il est primordial de ne pas influencer le choix de la main de l'enfant par des facteurs environnementaux. Pour cela, il faut toujours présenter les objets de manière neutre, éviter le face à face dans la disposition des bureaux à l'école, éviter les feutres chez les plus petits (le bouchon risque d'être maintenu dans la mauvaise main...)
  • Apprendre à reconnaitre la droite et la gauche sur soi et sur les autres.
  • Etre bien latéralisé c'est aussi avoir créé des connexions entre nos 2 hémisphères du cerveau. A cet effet, on pourra  aider l'enfant à finaliser sa latéralisation en effectuant des mouvements croisés (Brain Gym) et des mouvments d'IMP pour intégrer le Réflexe Tonique Asymétrique du Cou (RTAC).
  • Poursuivre le travail sur la motricité globale (schéma corporel) et exercer sa motricité fine.
3. Etre bien latéralisé (droitier ou gaucher)

4. Exercer sa motricité fine

La motricité fine concerne aussi bien la capacité à manipuler des petits objets en utilisant  la main et les doigts que la motricité occulaire et la coordination oeil-main. Son rôle est déterminant dans la mise en place de l'apprenrtissage de l'écriture.

Les activités de motricité fine permettent entre autre de délier les doigts pour les isoler les uns des autres, de muscler la main, d'intégrer le réflexe de grasping (souvent  responsable des tenues de crayon acrobatique), d'affiner la précision du geste et ainsi de préparer la bonne tenue de l'outil scripteur.

  • Les jeux de pince (opposition pouce/index + ouverture/fermeture) : déchirer, perles à repasser, jeu de Mikado, tisser, attraper avec une pince
  • Exercer une pression pour tonifier : appuyer sur des pinces à linges, presser des balles, faire éclater du papier bulles, malaxer, étaler, écraser de la pâte à modeler entre ses doigts, froisser/défroisser du papier, passer l’éponge, essorer
  • Faire des mouvements de rotation des doigts : faire tourner une toupie, visser/dévisser, faire des boules de pâte à modeler 
  • Manipuler au creux de la main : avec le pouce et l'index accumuler des petits objets dans la main puis les faire ressortir un par un  avec la même pince 
  • Extension des doigts : pichenette du pouce ou de l'index, handspinner
  • Gym des doigts
  • Gymnastique du geste : tracer dans la semoule, peinture au doigt
  • Activités de motricité occulo-manuelle : tous les jeux de construction (où il faut emboiter, empiler, encastrer), plier/déplier, couper/découper, coller des gommettes,  boucher/décapuchonner des feutres, piquer/poincçonner, distribuer des cartes, transvaser, puzzles, enfiler des perles, suivre un labyrinthe, activités du quotidien (enfiler, boutonner, bricoler, mettrre le couvert...), lancer/réceptionnner un ballon, couper/découper, jouer au fléchettes, dribbler
  • Activités graphiques (à plat ventre au sol c'est encore mieux) : copier/tracer des formes, recopier des traits, colorier sur des petits surfaces (avec des crayons rock chez les petits, en veillant à la tenue du crayon pour les plus grands) 
4. Exercer sa motricité fine

5. Limiter la fréquentation avec les écrans

  • L'utilisation non raisonnée des écrans (qu'il s'agisse de télévision, tablette, portable ou d'ordinateur ) nuit au développement de la motricité fine, de l'attention et du langage chez les plus jeunes.
  • "Regarder la télévision plus d’une heure par jour interfère aussi dans la construction du schéma corporel de l’enfant et par conséquent influe sur ses capacités à avoir une écriture fluide, lisible et rapide"(voir l'article de Célia Cheynel "Je regarde la télévision").
  • La pratique intensive de jeux sur console entrave la posture et la bonne tenue du crayon.
5. Limiter la fréquentation avec les écrans

6. Développer les fonctions exécutives

Les fonctions exécutives sont un ensemble de processus cognitifs piliers des apprentissages. Elles englobent la mémoire de travail, l’inhibition (attention) et la flexibilité.

  • Optimiser la mémoire de travail qui joue un rôle fondamental dans l’acte de recopie par le biais de jeux et de stratégies de copie explicites
  • Entraîner l’attention et la flexibilité par le biais de jeux de société ou de jeux mobilisant le corps

(publication à venir sur ce sujet..)

 

6. Développer les fonctions exécutives

7. Installer une bonne posture

  • Une bonne assise avec une chaise ni trop haute ni trop basse par rapport à la table ou au bureau avec les pieds qui touchent le sol pour éviter gesticulations et torsions, l'avant bras sur la table, les genoux à 90°. L’assise dépendra aussi du degré d’intégration du réflexe tonique asymétrique du cou (RTAC).
  • Une bonne tenue du crayon est un élément fondamental pour acquérir une écriture lisible, fluide et réalisée sans effort (tenue tridigitale dynamique et fonctionnelle). Il faut l’encourager et l’optimiser en investissant très tôt dans le corps de l’enfant et en le nourrissant avec les activités citées plus haut pour qu’il développe la prise la plus mature possible. La bonne tenue du crayon dépendra aussi du degré d’intégration du réflexe de grasping.
  • Une inclinaison de la feuille (sur la droite ou la gauche selon la latéralité)  avec le bras plus ou moins parallèle à celle-ci.
  • Un bon placement des mains :  la main qui écrit est sous la ligne d’écriture et la main qui n’écrit pas se place en haut de la feuille (à gauche ou à droite selon la latéralité)  pour ne pas gêner la progression de l’écriture.
  • Un mouvement de l'épaule (pour bien tenir la ligne et gérer l'espace entre les mots), un mouvement du poignet (pour bien gérer l'espace entre les lettres) et un mouvement du pouce (pour bien former les lettres).
7. Installer une bonne posture

8. Utiliser un matériel adapté

Lorsque que l’on démarre l’apprentissage de l’écriture cursive il faut faire très attention au choix des outils que l'on donne aux élèves et ce, dès la maternelle et même avant, qu’il s’agisse des crayons ou des supports d’écriture. 

  • Pour le coloriage, éviter les gros crayons qui favorisent la non intégration du réflexe d’aggrippement, éviter les feutres qui ont des bouchons et entravent la latéralisation et préférer les petits crayons Rocks en cire en forme de petits galets. Il est préférable également de donner des coloriages en petit format (A5) afin d'éviter une balayage du bras trop important et des douleurs dans le poignet.
  • Le choix du crayon : pas de stylo bille ni de crayon avec un gros diamètre. Il faut privilégier le critérium ou le crayon à papier le plus longtemps possible (voir article sur le choix du crayon).

  • Le choix du support : les lignages des feuilles ou des cahiers doivent être adaptés aux capacités de l’élève pour alléger son environnement visuel. Il faut privilégier un interligne coloré ou agrandi quand on débute (2,5 ou 3 mm).

8. Utiliser un matériel adapté

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