Foire Aux Questions sur l'écriture

Incliner sa feuille est important car l’écriture combine des mouvements verticaux (faits par les doigts) et horizontaux (impliquant aussi l’avant-bras et l’épaule). Or quand la feuille est droite, la main se place au-dessus ou sur la ligne d’écriture, ce qui gêne la progression du crayon et provoque des saccades. Cette mauvaise position oblige à déplacer la main par petits sauts, ralentissant l’écriture.
En inclinant la feuille, la main se retrouve sous la ligne d’écriture et l’avant-bras se place parallèlement au bord du papier, facilitant un mouvement fluide.
Pour les gauchers, cette inclinaison évite les poignets cassés, les bavures et le fait de cacher ce qui vient d’être écrit.
Enfin, il est conseillé de décaler légèrement la feuille du côté de l’œil directeur pour un meilleur confort visuel et gestuel.

Quand tu écris et que tu chuchotes en même temps, tu aides ton cerveau à mieux travailler !

Les avantages :

• Tu te concentres mieux → tu fais moins d’erreurs.

• Tu retiens plus facilement → tes yeux, ta main et tes oreilles travaillent ensemble.

• Tu écris plus lentement et plus proprement → le chuchotement te donne un rythme.

• Tu comprends mieux ce que tu écris → tu entends les mots en même temps que tu les traces.

Exemple :

Si tu écris tulipe et que tu chuchotes :

• “tu” → tu écris les lettres t et u,

• “li” → tu écris les lettres l et i

• “pe” → tu écris les lettres p et e,

Ton cerveau retient mieux, et ton écriture devient plus lisible !

Petit secret : les champions de l’écriture utilisent souvent cette astuce sans même s’en rendre compte !

Petit à petit,en grandissant, l'enfant va chuchoter puis labialiser (bouger ses lèvres) pour enfin installer sa voix intérieur qui dictera ce qu'il doit écrire 

un podcast intéressant sur le sujet 

Chez la majoirité des gens, c'est l'hémisphère gauche du cerveau qui joue le rôle de chef d'orchestre pour des actions très précises comme l'écriture ou le dessin. Par conséquent, ils écrivent avec la main droite. En revanche chez les gauchers, c'est l'inverse : c'est le côté droit du cerveau qui guide les gestes de la main gauche.

Etre gaucher n'est pas anormal, c'est simplement une autre organisation du cerveau. D'ailleurs, ce n'est pas nous qui décidons d'être droitier ou gaucher mais bien notre cerveau qui le décide très tôt sans que l'on s'en rende compte. Eh oui, c'est lui qui choisit quelle sera notre main préférée pour écrire ou attrapper une balle, et ce bien avant la naissance, in utero.

Julian Ajuriaguerra, neuro-psychiatre espagnol, est le premier à avoir donné une définition de la dysgraphie :

"Est dysgraphique un enfant chez qui la qualité de l’écriture est déficiente alors qu’aucun déficit neurologique ou intellectuel n’explique cette déficience. Il s’agit donc d’enfants intellectuellement normaux qui viennent consulter pour écriture illisible ou trop lente ; ces difficultés gênent souvent la marche normale de leur scolarité. » (Ajuriaguerra* et al., « L’écriture de l’enfant », éditions Delachaux et Niestlé, 1956, p. 224)

Bien que la dysgraphie ne soit pas reconnue comme un trouble à part entière en France, les difficultés d'écriture sont une plainte fréquente des familles et/ou des enfants. Bien souvent, des difficultés en milieu scolaire sont également relevées avec une lenteur d'écriture, une mauvaise qualité d'écriture, un refus d'écrire. Il s'agit donc bien d'un réel dysfonctionnement ayant des répercussions sur la qualité des apprentissages mais également sur l'estime de soi et et sur l'autonomie.

 Ce problème est du ressort du rééducateur en écriture.

Certains enfants ont beaucoup de mal à tenir correctement un stylo ou un crayon et se fatiguent rapidement lorsqu’ils écrivent ou peuvent ressentir une douleur. Les guide-doigts peuvent sembler pratiques au premier abord mais en réalité, ils bloquent le mouvement naturel des doigts, emêchent la souplesse et la fluidité. On pourrait les comparer à un plâtre qui soulage un temps mais ne corrige pas une mauvaise tenue de crayon. Il est alors nécessaire de passer par une rééducation en écriture pour instaurer et automatiser une tenue correcte.

Il n'est jamais trop tard pour acquérir une tenue de crayon confortable et une écriture fluide et lisible. Que l'on ait 5, 10, 15, 20 ans ou plus, il n'est jamais trop tard pour progresser car notre cerveau a la capacité d'apprendre tout au long de la vie (c'est ce qu'on appelle la plasticité cérébrale)  à condition de s'entraîner régulièrement comme on le ferait pour apprendre une langue, courir un marathon,  jouer d'un instrument de musique ou passer son permis de conduire. C'est ce que propose la graphopédagogie, à travers un entrainement dirigé et quotidien.

Néanmoins, plus tôt on s'occupe de son écriture, mieux c'est, car avec l'âge, les mauvaises habitudes sont bien installées et un peu plus longues à chasser !

La motricité fine implique la coordination des petits muscles des mains et des doigts pour effectuer des tâches qui nécessitent précision et dextérité. Ces compétences sont essentielles pour diverses activités quotidiennes, notamment écrire, dessiner, colorier, se nourrir, boutonner des vêtements, utiliser des ustensiles et manipuler de petits objets.

A partir de 5 / 6 ans, dès lors que l’enfant commence à acquérir et développer des compétences en écriture et que des difficultés se font ressentir c'est -à-dire pas avant la seconde moitié de la Grande Section de maternelle.

Pour écrire confortablement, il faut vérifier que la table soit à la bonne hauteur, les pieds à plat (au sol ou sur un marchepied). Il faut auusi respecter une distance entre la feuille et le visage afin de voir ce qu'on écrit et ne pas gêner le déplacement du bras ;  l'important est de ne pas avoir les yeux trop près de la feuille. Le dos peut être assez droit mais pas plaqué contre le dossier de la chaise. Les avant bras sont posés sur la table et la feuille est dans le sens de l'avant bras. Avoir une bonne posture est important pour éviter les tensions et favoriser le tracé des lettres.

On peut utiliser un stylo à plume une fois que l'on a automatisé la posture, la position de la feuille ou du cahier, la tenue de crayon et les mouvements des doigts. En général, cette automatisation intervient au niveau CE2/CM1. Avant, l'enfant étant en phase d'apprentissage de l'écriture, il est à éviter car difficile à manier, fragile et source de taches d'encre si on le maitrise mal. Pour choisir un stylo à plume, il faut l'essayer car il en existe différentes sortes, avec plumes plus ou moins solides et grips intégrés.

Non, un enfant en difficulté n'est ni fainéant, ni sale, ni inattentif. S'il écrit mal, c'est qu'il ne peut pas faire autrement. Ces difficultés sont souvent en lien avec un manque de méthodes et d'outils adaptés. Sauf en présence d'un trouble reconnu et invalidant, en lui donnnant les clés de l'apprentissage de l'écriture, chaque enfant peut progresser quel que soit son niveau de départ.

Sans correction, faire copier des lignes et des lignes d'écriture est contreproductif car cela ne fait que renforcer les mauvaises habitudes. Pour qu'il y ait progression, il faut avoir travaillé la qualité du geste avant de miser sur la quantité.

C'est faux. Les difficultés, s'il y en a, viennent souvent d'un enseignement qui n'est pas adapté à leur spécificité. S'ils bénéficient d'un accompagnement adapté, les gauchers peuvent écrire aussi bien que les droitiers.  En apprenant la bonne posture, en ayant les bons outils pour écrire (matériel ergonomique, adapté aux gauchers), en aménageant l'environnement de travail (éviter de placer un gaucher à coté d'un droitier par exemple), l'apprentissage de l'écriture sera identique à celui des droitiers.